| Société : | Le gouvernement du Pays Saint |
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| Le texte qui suit décrit l'organisation politique du Pays Saint telle qu'elle pouvait être observée durant les années 16.. ST, avant la disparition du Roi-Dieu. Bélintar le Roi-Dieu est le monarque immortel du Pays Saint, son unique dirigeant depuis près de trois siècles. Il a créé le Pays Saint sur les ruines du Royaume de la Nuit d'Ezkankekko l'Unique Ancien en 1318, en y incorporant d'autres royaumes locaux comme le Pays de Caladra et les Îles du Bras Gauche. En une série inégalée de miracles et de victoires militaires, il a fait choir un royaume millénaire dirigé par un demi-dieu et assuré son emprise sur les peuples de Kethaéla. De nos jours, le Pays Saint est une théocratie composée de six grandes régions, appelées les Sixièmes (l'Esrolie, le Pays d'Héort, le Plateau des Ombres, le Pays de Caladra, les Îles du Bras Droit et les Îles du Bras Gauche), et d'une multitude de petites entités disposées autour de la Baie de Choralinthor. Tous les dirigeants de la région doivent allégeance à Bélintar le Roi-Dieu, qui maintient son pouvoir par des cérémonies religieuses, une force militaire et économique importante et un fin sens de la politique. Depuis trois siècles, personne n'a jamais réussi à le renverser ni même réussi longtemps à lui tenir tête sur son propre terrain. Le gouvernement de chacun des Sixièmes Lorsque Bélintar a instauré le Pays Saint, il a laissé en place les structures politiques existantes, tout en se glissant dans la position dominante. - En Esrolie, il est l'Amant (au sens religieux) des reines, le seul participant au rituel des Pères de l'Année, le seul garant de la fertilité des grandes plaines et il triomphe tous les ans des épreuves imposées par de multiples déesses pour être tout à la fois le fils de Barntar, celui d'Orlanth, d'Argar Argan, de Flamal, de Vestkarthen, d'Elmal, de Rozgali et bien d'autres. Mais au jour le jour, l'Esrolie est toujours dirigée par une centaine de reines tribales, qui forment de grandes alliances politiques fluctuantes en fonction de leurs besoins. - Dans le Plateau des Ombres, il est le Grand Chef, celui qui a vaincu Ezkankekko, le Mâle Dominant du Plateau. Il a prouvé à tous les Uz qu'il était Le Plus Fort et le prouve de nouveau tous les ans lors de la cérémonie rejouant la mort de l'Unique Ancien. Les prétendants uz se pressent alors pour tenter de l'emporter, mais tous sont vaincus à chaque fois par Bélintar. Le Plateau des Ombres est dirigé par la Mère de Tous, une Uzuz fille d'Ezkankekko, qui admet l'autorité de Bélintar. - Au Pays d'Héort, le Roi des Rois se plie à ses lois, car le Roi-Dieu est juste, fort, qu'Orlanth en a jugé ainsi et le prouve de nouveau tous les ans. Les ducs, barons et rois tribaux acclament aussi le Roi-Dieu lors des grandes cérémonies annuelles du Don de Loi et de la Fondation des Tribus. Le pouvoir est détenu le reste du temps par le Haut-Roi d'Héort, dont les vassaux sont les grands ducs du Sud, les barons et comtes indépendants et les rois tribaux des Volsaxis. - Dans les Îles du Bras Gauche, le Roi-Dieu est le Talar des Talars. Ces derniers obéissent par pragmatisme : Bélintar a prouvé qu'il était plus puissant magiquement qu'eux en faisant sauter la Banque de la Cité Casino. Comme une antique loi déclare que l'ensemble des Talars participent aux dettes de la cité, les dirigeants des îles se sont inclinés devant Bélintar et lui ont vendu les îles et leur liberté. Depuis, tous les ans, ils amènent rituellement une partie du paiement de la Dette, qui les lie au Pays Saint pour de nombreux siècles encore. - Dans les Îles du Bras Droit, l'Amiral de toutes les Îles et la Vieille Femme obéissent au Roi Sous la Mer[1], le Ludoch dirigeant le royaume sous-marin du Sixième de l'Eau. Et le Roi Sous la Mer reconnaît Bélintar comme son dirigeant divin, accepté par les dieux de la mer. Tous les ans, le Pharaon prouve qu'il est toujours l'Élu, celui qui a rendu les marées et les courants au peuple des îles. Le Roi-Dieu est aussi fortement lié au culte de Dormal, dont on murmure qu'il est son enfant (voir l'article sur la personne du Roi-Dieu), ce qui a considérablement affermi sa position. [1] C'est en fait une Reine Sous La Mer actuellement, du nom d'Oolanatë. - Au Pays de Caladra, le Haut Roi est choisi par les prêtres, qui écoutent attentivement les volcans et le Fils du Volcan, le Roi-Dieu. N'a-t-il pas été jeté dans la Bouche de Caladra par les Mauvais Prêtres et n'est-il pas réapparu indemne, porté par une colonne de lave ? Tous les ans, le Roi-Dieu se sacrifie dans le grand volcan, appelant Caladra à le juger et à le dévorer s'il n'est pas digne de régner. Et tous les ans, il réapparaît, flamboyant et couronné de flammes, tel Phénix ressortant du Monde des Morts lors de la Première Aube. - Ailleurs, le Roi-Dieu accomplit des rituels équivalents, qui prouvent à chaque fois non seulement sa souveraineté, mais aussi la bénédiction des dieux et sa capacité à vaincre quiconque voudrait le remplacer. Ainsi en Porthoméka il est le Conseiller du Fils du Ciel (lequel écoute avec beaucoup d'attention les conseils de son bon ami). À Righos, il est la Fontaine d'Éternelle Jeunesse, le Gardien de la Pureté de la Demi-Vierge. Dans les Marais des Amphibiens, il est le Tourneboue, celui qui protège la couvée et amène les oeufs à maturité. À Karse, il tient le rôle du Grand Mercantile, le dirigeant suprême du conseil de la ville, élu à l'unanimité tous les trois ans, selon un mandat renouvelable. Et pour les Enfants du Vent des Monts des Orages, il est le Souffle Protecteur, celui qui arrête les vents mauvais de Prax et assure un air pur dans les hauteurs. Le gouvernement kethaélien Dans l'ensemble, le Roi-Dieu laisse les Sixièmes et les régions indépendantes (Karse, Rhigos) se gouverner elles-mêmes. Depuis son intronisation, il n'a en fait changé que peu de choses : organisation d'Héort, liberté de culte, développement du commerce entre les Sixièmes. Dans le cadre non magique, ses actions se situent plus à un niveau `central' : relations diplomatiques, armées, exploration, lutte contre les ennemis de Kethaéla, etc. Bélintar reste le chef suprême et absolu du Pays Saint. Il laisse beaucoup de liberté mais tous ceux qui ont cru pouvoir en abuser se sont mordus les doigts. En fin de compte, c'est la voix du Roi-Dieu qui est souveraine en toute circonstance. La magie. C'est à un niveau magique uniquement que le Roi-Dieu coupe net toute velléité d'un Sixième d'agir de manière indépendante. Il récupère pour lui l'immense majorité des rituels magiques des Sixièmes. Le rituel des Pères de l'Année, tel qu'il était pratiqué autrefois par les reines esroliennes, est strictement interdit. Le Pharaon est l'unique Amant de toutes. De même en Caladra, les sacrifices réguliers au volcan ont été supprimés. Seul Bélintar se sacrifie lui-même chaque année au cours de la cérémonie du Fils du Volcan (voir l'article sur les cérémonies magiques pharaoniques). La justice. Bélintar laisse les Sixièmes établir leurs propres lois, les faire respecter et juger les criminels selon leurs traditions. Il y a deux exceptions à cette règle générale : - Certaines lois sont communes à tous les Sixièmes et imposées par le Pharaon : la liberté de culte (mais adorer le Chaos est un crime), le respect de l'autorité divino-royale et de ses représentants et l'interdiction d'apporter de l'aide aux ennemis de Kethaéla. Les contraventions à ces lois sont jugées par un tribunal kethaélien. - Les membres du culte peuvent demander à être jugés à un niveau kethaélien au lieu de se soumettre à la justice de leur Sixième. Ils doivent faire appel pour cela auprès de leur temple local. Le jugement sera prononcé par un tribunal d'initiés siégeant à la Cité des Merveilles. Il est arrivé quelquefois que le Roi-Dieu lui-même vienne rendre la justice. Il y a un petit corps d'officiers divino-royaux chargés de veiller au bon respect des quelques lois kethaéliennes. Ils sont autorisés à agir immédiatement et à prendre les sanctions qui s'imposent. Le commerce. Le Roi-Dieu a beaucoup fait pour développer le commerce entre les Sixièmes. Le culte explique que chaque Sixième a des produits uniques à apporter aux autres. La richesse actuelle du Pays Saint vient de ce commerce paisible et mutuellement fructueux. Si la plupart des échanges à l'intérieur du Pays Saint se font encore en biens, le Pharaon fait aussi frapper monnaie à son effigie[1], sur des pièces en argent hexagonales appelés les `pièces de six'. Pour le commerce extérieur, les Sixièmes sont libres de faire affaire à leur niveau avec qui bon leur semble, tant que ce ne sont pas des ennemis reconnus de Kethaéla. Dans les faits, il est de toute façon impossible au culte de surveiller l'ensemble des échanges commerciaux. Seules quelques denrées font l'objet de prescriptions divino-royales. Il est par exemple interdit d'exporter du fer en dehors de Kethaéla et toute importation de ce métal à des fins personnelles doit être déclarée et se voit lourdement taxée par l'administration. [1] Le profil représenté est celui de son corps actuel, ce qui permet de dater les pièces. Les relations extérieures. Bélintar récupère entre ses mains toute la politique extérieure. Un Sixième ne peut envoyer ou recevoir d'ambassadeur sans l'accord du Roi-Dieu. Les ambassadeurs envoyés à l'étranger se doivent de représenter le Pays Saint tout entier et pas seulement leur Sixième d'origine. Les ambassadeurs venus de l'extérieur sont enjoints à traiter uniquement avec le Roi-Dieu. Le culte dispose de quelques espions infiltrés dans les pays voisins. Leurs rapports sont transmis au grand prêtre du culte (voir l'article sur le culte du Roi-Dieu et celui sur les personnalités du culte). Suite aux échecs cuisants des diverses tentatives d'expansion lors de l'Ouverture des Mers, la politique officielle actuelle est de conserver les frontières de Kethaéla, pas de les étendre. Les fondations de colonies (comme Dosayako en Teshnos) sont soumises à l'autorisation de Bélintar car, d'après le culte, elles risquent de mettre en danger l'équilibre des six éléments. Les armées. Tous les états membres du Pays Saint sont tenus de fournir une milice ou une armée, dont la taille et la fonction sont décidées par le Pharaon. Ainsi, pendant que l'Esrolie fournit de grands bataillons de paysans armés de lances, les Îles du Bras Gauche entraînent quelques sorciers individualistes. La marine de guerre kethaélienne est formée des grandes galères uz du Plateau des Ombres, précédées par la flotte rapide des fanatiques de Wachaza des Îles du Bras Droit. Seul le Roi-Dieu peut déclarer la guerre pour Kethaéla et ordonner la levée des troupes. Il assure aussi le commandement suprême de toutes les armées et nomme les responsables à la tête des différentes unités. Il est aidé en tout cela par un conseiller militaire qui l'assiste en temps de guerre comme en temps de paix. 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